Alors placé sous curatelle, un majeur protégé modifiait la clause bénéficiaire de son contrat d’assurance-vie. Après son décès, le bénéficiaire évincé engageait une action pour obtenir l’annulation de l’acte pour insanité d’esprit, ladite insanité d’esprit ayant justifié le placement sous curatelle. Cette demande est rejetée par la Cour d’appel de Besançon au motif que le curateur était régulièrement intervenu à l’acte et que dès lors la protection dont avait bénéficié le majeur protégé excluait que la modification de la clause bénéficiaire soit annulée.
La Cour de cassation a invalidé le raisonnement tenu par la Cour d’appel de Besançon : le respect des règles de protection entourant toute décision prise par un majeur sous curatelle n’exclut pas que l’acte puisse être annulé pour insanité d’esprit.
Cass. civ. 1ère, 15 janvier 2020, n° 18-26683.